Au Canada, à l’heure actuelle, plus 4 300 personnes sont en attente d’une greffe, et 1,4 % des personnes qui décèdent annuellement dans les hôpitaux sont considérées comme répondant aux critères médicaux et légaux pour le don d’organes. Les listes d’attente sont longues et les besoins importants.

Faire partie de la solution avec la thérapie cellulaire

L’entreprise montréalaise, Targa Biomedical, en résidence depuis l’année dernière au Centre d’innovation de Montréal d’adMare BioInnovations au Technoparc Montréal, est spécialisée en thérapie cellulaire et médecine régénérative.

En 2009, au CHUM, les Drs Nicolas Noiseux et Shant Der Sarkissian lancent l’idée de s’attaquer au problème majeur de la pénurie d’organes et aux risques en lien avec la transplantation. Les deux cofondateurs de l’initiative – qui est officiellement devenu Targa Biomedical en 2018 – ont alors combiné leurs forces pour développer des traitements innovants dans le domaine.

L’expertise en pharmacologie du Dr Der Sarkissian s’est donc associée aux nombreuses années d’expérience clinique, entre autres en transplantation, du Dr Noiseux afin de développer, après plusieurs études, un médicament. Le traitement au nom de code TBM-005/7 a aujourd’hui une efficacité éprouvée dans les modèles précliniques pour préserver et réparer les organes lors des décès cardiocirculatoires.

 

Un plus grand bassin d’organes grâce au reconditionnement

Shant Der Sarkissian

« Compte tenu de la pénurie d’organes, nous concentrons notre travail sur des organes considérés comme étant marginaux pour la greffe et qui ne sont pas, actuellement, sélectionnés pour la transplantation. Ces organes sont traités dans des systèmes de perfusion avec des médicaments novateurs développés par Targa pour qu’ils puissent être évalués, préparés et réparés pour la transplantation. En reconditionnant et optimisant des organes, nous pourrons augmenter le bassin d’organes disponibles, et ce, à l’échelle mondiale ».

Dr Shant Der Sarkissian

Cofondateur et PDG, Targa Biomedical

En quelques mots, Targa Biomedical peut, grâce à son traitement, « sauver » des organes et donc sauver des vies. Si l’on considère qu’un seul donneur peut sauver jusqu’à 8 vies et redonner la santé à 20 personnes, il est certain que le travail de l’entreprise se positionne pour avoir un impact majeur.

Targa Biomedical reconditionne et optimise des organes mais améliore également le processus de préparation et de la transplantation des cellules utilisées dans des applications en médecine régénératrice. En augmentant la qualité manufacturière ainsi que l’efficacité thérapeutique de plusieurs types cellulaires incluant les cellules souches traités avec leurs molécules, Targa Biomedical se positionne favorablement dans le marché de la thérapie cellulaire à forte croissance.

Une solution d’avenir

Targa Biomedical a déjà procédé à des essais précliniques prometteurs sur des petits et gros animaux, et a notamment travaillé sur le reconditionnement et la transplantation pulmonaire dans des modèles de porc chez le mammifère. L’entreprise continue ses études précliniques pour valider sa solution.

En parallèle, face à la demande mondiale grandissante pour les thérapies cellulaires, Targa Biomedical développe des partenariats dans plusieurs pays avec son médicament qui a le potentiel d’entrer rapidement sur plusieurs marchés en médecine régénératrice.

« Selon les chiffres que nous avons, ce sont plus de 170 000 organes par an qui ne sont pas utilisés dans les régions des États-Unis, du Canada, de l’Europe et de l’Australie réunies si l’on prend en compte les poumons, le foie et le cœur. Grâce au travail avec nos partenaires, une partie de ces organes pourront être traités, réparés et offerts aux patients ».

Dr Shant Der Sarkissian

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